Débarquement

[Premier Post]

Deux heures que la route défilait à côté de moi, et j'y prêtais à peine attention. J'étais certes toute excitée à l'idée d'entrer dans ce nouveau pensionnat tant recommandé par les collègues de mon père, mais le trajet me semblait long et fastidieux. Mes parents étaient assis devant et s'entretenaient de temps à autre sur tout et n'importe quoi. Je restais, une fois n'est pas coutume, silencieuse à l'arrière. J'avais hâte d'y être et pourtant j'avais l'impression qu'une boule s'était formée dans ma gorge. Je venais à peine de l'identifier lorsqu'ils m'annoncèrent que nous y serions bientôt. Elle se fit aussitôt plus intense, et bientôt les larmes vinrent me piquer les yeux. Pour la première fois depuis ma naissance, j'allais être loin de mes parents et de mon grand frère, qui était resté à la maison en prétextant avoir des devoirs.

Mes yeux verts se tournèrent vers les grandes portes avant que la portière de la voiture ne s'ouvre pour me laisser descendre. Je sortis du véhicule de mon père avec appréhension en ravalant mes larmes. Mes seuls bagages étaient une petite valisette et un sac à dos en forme d'ours en peluche, le reste étant déjà arrivé avant moi. Mon père les avait expédiés la veille et ils étaient sûrement rangés dans ma chambre.

La portière claqua derrière moi et mon père me toisa de toute sa hauteur tandis que ma mère contournait la voiture, les yeux rouges. Elle me serra dans ses bras et m'embrassa à de nombreuses reprises, en me répétant de faire attention, d'être prudente, et de travailler aussi dur qu'avant! Mon père me passa le discour habituel qu'il m'avait servi la veille au soir et me serra à son tour dans ses bras.

-On se voit aux prochaines vacances. Ecris-nous tous les jours! Je t'aime ma chérie.

Après ce déchirant adieu, je pris une grande inspiration et pénétrai enfin dans le hall. Le bruit du moteur se fit de plus en plus lointain et bientôt, il disparut dans la nature. J'étais seule...

Le hall était grand et personne ne s'y trouvait. N'y avait-il aucun élève ici? Ou un professeur pour m'accueillir, voire même le ou la directrice?
Ne percevant toujours aucun mouvement, je m'arrêtai en plein milieu et déposai ma petite valise. J'entrepris ensuite de faire le tour du hall sans oser en sortir. Qui sait, j'aurais pu me perdre sans rien connaitre à cet endroit!

[Je me permes d'écrire à la première sur ce post ^^]

J'arrivais en courant après avoir dévalé les escaliers. Mais je n'eu pas le temps d'aller bien loin. Je trébuchai sur un objet qui n'avait rien à faire là. Je me redressai en pestant et regardai l'objet en question. Qui avait eu la bonne idée d'abandonner sa valise en plein milieu du hall?!
Je me relevai et balayai le hall du regard. Une jeune fille se tenait près d'un mur, l'air en grande contemplation de la pièce. Mon regard passa de la valisette à la jeune fille. Je fini par soupirer et me dirgeai vers la nouvelle venue.
La jeune fille n'avait rien d'une japonnaise. Blonde aux yeux verts, elle avait, par contre, tout d'une européenne.
Sa robe aux couleurs vives contrastait avec mes vêtement sombres. En effet, je ne m'étais pas foulée pour m'habiller. J'avais enfilé à la va-vite un simple jeans et un t-shirt noir qui faisait ressortir la blancheur de ma peau et de mes cheveux. Ceux-ci étaient maintenus avec une pince afin de me libérer le visage.
J'allais arriver à sa hauteur lorsque je fis demi-tour et allais récuperer la valise que j'avais renversée en trébuchant dessus.
Je repartis vers elle et lui tendis la valise.

"C'est à toi je suppose..."

Cela devait faire au moins dix minutes que j'attendais en m'impatientant peu à peu. Etait-ce toujours comme ça que l'on accueillait les nouveaux ici? Papa m'avait affirmé que quelqu'un viendrait me faire visiter et que je n'aurais à attendre qu'un court instant. Lui ne pouvait hélas pas rester car il avait trois rendez-vous dans l'après-midi, aussi m'avait-il laissée seule dans ce grand hall.

Un énorme bruit sonna bientôt à mes oreilles. Il venait de derrière moi et, durant un instant -et après avoir sursauté-, les battements de mon coeur s'accélérèrent à cause de la peur. Mais bien vite, je me retournai et aperçus une jeune fille qui devait être à peine plus âgée que moi. Je l'inspectai de haut en bas alors qu'elle venait de se relever. Elle portait un jeans et un t-shirt noir, ce qui n'allait vraiment pas avec sa peau trop pâle à mon goût, et ses cheveux un peu trop gris pour son jeune âge.

Elle ne tarda pas à se diriger vers moi mais revins d'abord sur ses pas pour se saisir de ma valise. Elle me rejoignit et me la tendit en posant une question que je trouvai d'un ridicule.

"Y a-t-il quelqu'un d'autre ici ou suis-je la seule à qui cette valise peut appartenir?"

Je la jugeai encore un instant avant de reprendre sur un ton tout aussi neutre, ni pinçant ni méchant.

"Oui, ce bagage est bien à moi. Merci de l'avoir ramassé. J'espère que vous n'avez pas brisé les objets qui se trouvaient à l'intérieur! Quoiqu'il ne devrait y avoir que quelques vêtements, le reste étant déjà arrivé et conduit dans ma chambre. D'ailleurs, savez-vous où celle-ci pourrait se trouver? Vous devez être la chargée de discipline et votre mission est sans doute de m'y conduire."

Pourtant, j'avais quelques doutes sur la justesse de mes propres paroles. Elle n'avait en effet aucunement l'air d'un préfet. Ni de rien d'autre, à vrai dire.

"Bon, ne trainons pas je vous prie. Je perds patience à attendre toute seule ici!"

La jeune fille me répondit d'une façon qui me semblait fort sarcastique.
Elle me regarda un moment, comme si elle me jugeait. J'avais toujours sa valise en main, et elle ne semblait pas vouloir la reprendre.
Elle me confirma alors que le bagage lui appartenait bien, et me dit qu'elle espérait que je n'avait rien brisé à l'intérieur.
Elle avait beau avoir dit cela sur un ton neutre, je ne pu me retenir de serrer les poings. Mais vu qu'elle était nouvelle, je pris sur moi me forçai à sourire.
Mais ce sourire disparu bien vite lorsqu'elle me dit qu'il était de mon devoir de la conduire à sa chambre. Elle me prenait pour la charger de discipline. C'était le comble. Comme si j'avais une tête d'employée.
J'en restais bouche bée. Et lorsqu'elle me demanda, non, me donna l'ordre plutôt, de me dépêcher, je lâchais sa valise et croisais les bras, la fixant avec un regard que je voulais le plus calme possible.

"De un, je voulais juste être sur afin de ne pas réprimander la mauvaise personne. Maintenant que j'ai l'affirmation, merci de ne pas laisser trainer tes affaires n'importe-où. J'ai bien faillit me faire mal."

Je la regardais un moment. De près, elle avait un air hautain.
Elle avait plutôt intérêt à ne pas me chercher comme elle avait commencé à le faire car elle aurait l'air bien bête perdue dans les méandre des bâtiments.
Je respirais un grand coup et continuais.

"Et de deux, je ne suis pas chargée de discipline. Et même si s'était le cas, je ne vois pas de quel droit tu te permet de donner des ordres de cette façon.
Si tu veux que je te montre ta chambre, tu le demande gentillement. Sinon, tu te débrouille."

Elle avait bien commencé par sourire, mais ce dernier disparut bien trop vite à mon goût. En tout cas, elle était loin d'être accueillante! C'était à la fois terrifiant et iritant. ELLE était à la fois terrifiante et iritante! Et en plus, la jeune fille me lança un de ces regards... on ne m'avait jamais fait un regard de ce genre, et je ne pus m'empêcher de reculer d'un pas devant sa tête si effrayante.
Elle lâcha ma valise qui tomba sur le sol et un bruit de verre brisé retentit. J'écarquillai les yeux en pensant à mon petit bibelot en porcelaine que m'avait offert mon frère avant de partir. Je n'en revenais pas!

"Vous pourriez faire un peu plus attention! Savez-vous au moins ce que vous venez de briser? C'était un cadeau de mon frère!!"

Je me baissai avec grâce et ramassai ma valise que je serrai dans mes deux mains.

"Je ne vous ai donné aucun ordre, à ce que je sache. Je pensais que, au vu des faits -vous êtes la seule à être venue ici depuis que je suis arrivée-, vous deviez être la chargée de discipline qui me montrerait ma chambre."

Même si j'avais peut-être fait une erreur en la prenant pour ce qu'elle n'était pas, malgré ses vêtements et son allure contraire, je n'avais rien fait qui demande des excuses. Aussi, je n'avais pas à être désolée. D'ailleurs, je ne l'étais jamais.

"Et je ne vois pas en quoi ma réplique était méchante. Je vous l'ai demandé tout à fait gentimment. Alors pas besoin d'être si agressive, mademoiselle..."

Je jetai un oeil tout autour de moi et aperçus un grand escalier juste derrière elle.

"A mon tour de supposer! Je suppose que les dortoirs sont par-là. J'ai souvent lu dans les livres que les chambres étaient au-dessus d'un escalier, après le hall d'entrée. Ca doit être pareil partout." fis-je d'un ton tout à coup enjoué.

"C'est tellement excitant de venir dans un endroit pareil!! Je ne pensais pas qu'un jour je vivrai dans un pensionnat. Est-ce aussi bien qu'on le dit? Et les chambres sont-elles aussi... petites? Cela doit être assez difficile de vivre à plusieurs, non? Mais je suis certaine que j'y arriverai! Ne croyez-vous pas?"

Je l'interrogeai d'un regard vif et amusé. On aurait presque pu y voir briller des étoiles si l'on avait été dans un dessin animé.

Je n'avais pas fait attention au bruit qu'avait fait la valise en tombant. Ce n'est que lorsqu'elle écarquilla les yeux en regardant sa valise que je me rendit compte que , de fait, il y avait eu comme un bruit de porcelaine brisée. La jeune fille se baissa délicatement et ramassa sa valise qu'elle ne lâcherait apparemment plus de si tôt.
Je la regardais, un peu embêtée. Je venais de casser un cadeau de son frère, hors je savais ce que cela pouvait faire d'être loin de son frère...
Elle me dit alors qu'elle ne m'avait donné aucun ordre. Je m'empêchais de dire tout haut ce que je pensais tout bas. La façon dont elle l'avait 'demandé' ressemblait plus à un ordre qu'autre chose.
Bon d'accord, il y avait un rien d'agressivité dans ma voix. J'avais pourtant fait en sorte d'être la plus calme possible.
Je repris avec un sourire un peu embêter et une voix que je voulais sympathique. Malgré le fait qu'elle magacait un rien...

"Je suis désolée...pour le cadeau...je ne voulais pas."

Je ne m'excusais évidement pas pour ma réaction apparemment exagérée. Mais j'étais sincère pour le cadeau.
Elle repris alors d'un air enjoué. Elle supposa que les dortoirs étaient au dessus des escaliers. Je voulu préciser qu'ils étaient au deuxième étage mais elle ne m'en laissa pas le temps. Elle enchaina les questions. Me demandant si les chambre étaient si petites et si ce n'était pas difficile de vivre à plusieurs et affirmant qu'elle devrait y arriver.
Elle devait-être pourrie gâtée. J'eu un petit sourire en pansant qu'elle pourrait peut-être arriver à vivre en collocation mais que sa collocataire aurait plus de mal à la supportée.
Lorsqu'elle eu fini ces questions, je respirais un grand coup avant de lui répondre.

"Alors déjà, les dortoirs sont bien en haut des escaliers, mais au deuxième étage. Les chambres ne sont pas si petite puisqu'elles ont étés conçues pour deux personne. Maintenant, il est encore possible d'avoir une chambre seule.
Et je suis certaine que tu t'intégrera comme il faut *A condition de changer un peu ta façon de faire...*
Et pour finir, c'est bien agréable de vivre ici."

Je fini par un sourire amicale. Pas la peine de me mettre les nouveau à dos. Surtout que je pressentais que celle-ci pourrais me mener la vie dure. Et en même temps, il ne valait mieux pas qu'elle m'ai comme ennemies non plus...

Elle avait l'air un peu embêtée, mais cela ne changeait pas grand chose à ce qui était arrivé. Elle en vint même à s'excuser, ce qui était en réalité tout à fait normal! Après tout, ne venait-elle pas de m'agresser et, comble des combles, n'avait-elle pas brisé le si beau cadeau de mon grand frère? Pour ne pas penser à eux et me dire qu'ils étaient si loin, je changeai de sujet en parlant des dortoirs. Elle me suivit et je n'eus même pas à accepter ses excuses -chose que je fis bien évidemment.

Elle m'expliqua que les chambres étaient au deuxième étage et n'étaient pas si petites que ça. Enfin, tout était question de relativité ça! Peut-être qu'elle les trouvait grandes, tandis que pour moi elles seraient minuscules, ou inversément. Les goûts et les couleurs ne se discutaient pas.
Elle finit par m'assurer que je m'intégrerai sans difficulté, ce qui fit naitre sur mon visage un immense sourire.

"Merci, c'est gentil! J'en suis sûre!"

Je me détendis légèrement, même si elle me faisait toujours peur. Elle venait de me sourire de façon presque amicale, c'est surtout ça qui me fit me détendre.

"Alors, vous me montrez ma chambre maintenant?"

Je réfléchis un instant en ayant l'impression que quelque chose manquait. Quelque chose, mais je ne savais pas dire quoi. Puis vint la révélation : je ne m'étais même pas présentée. En l'occurence, elle non plus. Mais je voyais bien qu'elle ne ferait pas le premier pas, alors c'était à moi de le faire.

Je la contournai d'un pas léger, presque enfantin et avançai en tenant toujours ma valise des deux mains. J'avançai doucement en laissant voltiger mes cheveux dans mon dos avant de faire un demi-tour vers elle et de poser mes yeux vers sur la jeune fille.

"Au fait, je m'appelle Lily-Rose."

Je lui souris avec tous les effets que je connaissais avant de refaire un autre demi-tour et de reprendre ma marche vers les escaliers. Je chantonnai doucement et discrètement une petite mélodie que j'aimais beaucoup tandis que j'avançais.

Le visage de la jeune fille s'éclaira d'un grand sourire lorsque je lui dit qu'elle s'intégrerait facilement. Elle me répondit qu'elle en était sûre. Au moins, la modestie ne l'éttoufait pas...
Elle me demanda alors si je pouvais lui montrer sa chambre. Je voulu lui répondre qu'un s'il-vous-plaît ne la tuerait pas mais je me retint une fois de plus. Elle commenca à tourner autour de moi d'un pas légé. Je la regardais, me demandant si elle me jugeait encore ou pas. Mais, contre toute attente, elle se présenta.
Lily-Rose...ca en disait long sur elle...
Elle me fit un sourire radieux et repris sa marche vers les escaliers. Je le rejoins à mon aise et me présenta à mon tour, même si elle ne m'avait rien demander.

"Je m'appelle Yuzu. Enchantée Lily-...Rose."

Un peu plus et je l'appellais Lily tout court. Ca ne l'aurait pas vraiment fait fut son...'statut'.
Je n'ausais même pas imaginer sa petite enfance. Je me doutais un peu qu'elle ne devait manquer de rien...et même plus. Je me demandais ce qu'elle venait faire ici. Mais bon, je gardais cette question pour moi.
Nous commençions à monter les escaliers en silence lorsque je me décidais à engager la conversation. Après tout, on n'allait pas monter deux étage dans un silence totale...enfin, pas tout à fait. En effet, Lily chantonnait. C'est d'ailleur cela qui me fit ésiter à lui parler de nouveau. Ca...et aussi le fait que je ne sache pas trop quoi lui dire...

"Alors, quelle est ta première impression du pensionnat?"

Je redoutais un peu sa réponse...

Elle me rejoignit bientôt et se présenta à son tour même si je ne lui avais en effet rien demandé. Yuzu, un nom que je n'avais jamais entendu encore.

"Yuzu? C'est un nom assez étrange je dois dire. Que signifie-t-il?" lui demandai-je en lui jetant à peine un coup d'oeil.

Je continuai ensuite à chantonner en attendant une possible réponse. Peut-être n'en savait-elle rien, en fait. Mais comment le saurai-je sans le lui demander?
Elle m'interrompit encore en me questionnant sur mes premières impressions du pensionnat. Je réfléchis durant quelques marches en observant celles-ci, hésitante sur ma réponse. Mais j'avais toujours été franche et directe, alors je n'allais pas changer pour elle!

"A vrai dire, assez mauvaise. Personne n'est vraiment venu m'accueillir, vous avez cassé mon cadeau, et en plus vous m'avez agressée. Mais on m'a pourtant affirmé que ce pensionnat était agréable et très bien tenu. Et, même si l'on dit souvent que la première impression est la bonne, je pense que je ne vais pasm'y tenir. Du moins pour l'instant. Je vais d'abord attendre de me faire une plus grande opinion. Après tout, je ne vais pas juger un pensionnat sur quelques minutes!"

C'était assez bien résumé ma pensée que de répondre cela, même si une impression ne pouvait pas être décrite avec de simples mots.

La jeune fille me demanda ce que signifiait mon nom. Je réfléchit un moment. Personne ne me l'avait jamais demandé. Je fut d'ailleur un peu surpirse par la question.
Mais j'avais beau chercher, je ne me rappellais pas avoir déjà entendu la signification. Je ne m'était même jamais posé la question...

"Je ne sais pas. Il n'y en pas...C'est un nom c'est tout."

Tout les nom ne devaient pas nécecèrement dire quelque chose...
Mais j'étais sur qu'elle trouverait à redire sur ma réponse...
Elle eu l'air ensuite de réfléchir à ma deuxième question. Elle me répondit de façon directe. Elle avait moins l'avantage d'être franche.
Elle me dit que sa première impression n'était pas très bonne vu que personne n'était venu l'acceuilir et que j'avait brisé son cadeau en plus de l'avoir agressée. Je ne me souvenais pas avoir fait une chose pareille. Je l'avais juste remise à sa place.
Elle ne devait surement pas s'en rendre compte, mais ses manières étaient relativements déplaisantes...
Elle ajouta qu'on lui avait pourtant fait l'éloge du pensionnat. Cela m'étonna. Il est vrai que le pensionnat est agréable et bien tenu...mais pas au point que la haute sociètée vienne s'y installer. D'ailleur...on y trouvait plus des délinquant ou des enfants à problème venu ici pour être à l'abrit. En tout cas, il n'y avait personne de son style...
Elle assura que, même si l'on dit que la première impression est toujours la bonne, elle n'en ferait rien et attendrait d'avoir uneplus grande opinion. Elle risquait d'être surprise. Et plutôt désagréablement... Cette pensée me fit sourire.
Comme elle ne semblait pas vouloir en rajouter, je me tus également. Après tout, je n'allais pas faire la conversation tout le long du chemin alors qu'elle semblait si bien dans sa chanson...
Et puis, je préférais gardée mes pensées sur ce qu'elle venait de dire. Elle risquerait de sentir 'agressée' une fois de plus...

Yuzu me répondit qu'elle ne connaissait pas la signification de son nom, ce qui ne me surprit guère plus que ça. A vrai dire je m'y attendais un peu -voire beaucoup. Elle ne dit rien de plus et un silence nous engloba, brisé par le bruit de nos pas sur les marches. Moi, avec mes petites chaussures toutes neuves, achetées exprès pour l'occasion et elle avec les siennes.

Bien vite, je repris ma petite mélodie tout en réfléchissant à cent à l'heure, comme je le faisais souvent. Pas étonnant que j'avais des bonnes notes, et une semaine sur deux la migraine!!!
Je me tus durant quelques secondes alors qu'elle ne faisait rien pour reprendre la conversation et finis par me décider à parler.

"Lily était le prénom de ma grand mère maternelle et Rose le deuxième de ma grand mère paternelle. Mes parents ne savaient pas lequel choisir entre les deux, alors ils les ont collés ensemble. Qu'en pensez-vous, mademoiselle Yuzu?"

Je me tournai vers elle et attendis qu'elle me réponde. J'essayais de mener la conversation même si je ne parlais que de choses idiotes. Quoique pour moi c'était assez important, vu que je n'avais jamais connu mes grands parents qui étaient restés en Europe.

Il y eu un long silence, que seul le bruit de nos pas sur les marches brisait. Elle chantonnait toujours. C'était un asser jolie mélodie. Après un bon moment elle fini par prendre la parole.
Elle m'expliqua que son prénom était un assemblage des noms de ses deux grand-mère. Ses parents avaient fait ainsi parcqu'ils n'arrivaient pas à se décider. Elle me demanda ce que j'en pensais. Je réfléchis un court instant avant de répondre.

"Je pense que s'est une très bonne idée. Ce sont deux jolis noms. Je comprend qu'ils n'ai pas pu choisir entre les deux."

Je sourit. Au moins, ca détendait l'atmosphère qui était restée, jusqu'à maintenant, un peu trop lourde à mon gout. Je fini par me décider à lui poser quelques questions.

"Au fait, tu vient d'où?"

"Moi aussi. Je trouve qu'ils ont très bien choisi, j'aime beaucoup!"

Je sentais que l'atmosphère s'était soudain détendue grâce à mes paroles. J'avais tout compte fait bien choisi mon sujet!
Elle ne tarda pas à me demander d'où je venais. Je lui souris mais une lueur de mélancolie traversa mes prunelles.

"Je suis née ici, au Japon. Nous habitons assez loin d'ici et j'ai toujours vécu là. Mais mes parents viennent tous les deux de France. En réalité, ils ont déménagé quelques mois avant ma naissance et quelques mois après celle de mon grand frère."

Je soupirai légèrement avant de reprendre.

"Je n'ai jamais vu la France, mais j'aimerais bien y aller un jour. Seulement mes parents ne veulent pas y retourner..."

Lily m'expliqua qu'elle était née au japon mais que ses parents venaient de France. J'avais donc vu juste, elle était bien européenne. Elle me dit qu'ils étaient venu s'installer asser loin d'ici, juste avant sa naissance. Et j'appris également que son frère était plus agé qu'elle. Elle parlait avec un peu de mélencolie dans la voix et dans le regard.
Elle ajouta qu'elle voulait y retourner mais que ses parents ne voulaient pas. Bizard...pourquoi ses parents ne voulaient-ils pas revoire leur pays d'origine?

"C'est dommage. Ca doit-être un beau pays. J'aimerais bien y aller un jour aussi. Je n'ai jamais vraiment voyager. Ca doit être super."

"Oui, dommage, comme vous dites..."

Je soupirai une nouvelle fois et accélérai inconsciemment le pas. Nous étions bientôt en haut, je voyais la fin des marches.

"Je n'ai jamais voyagé non plus, vous savez. Je ne suis jamais sortie des frontières du Japon. Mais j'ai vu quelques photos de Paris et des environs, ainsi que de la campagne, des montagnes,... C'est magnifique!" répondis-je d'une mine rêveuse.

En effet, c'était un de mes rêves de partir et de voyager jusque-là pour en découvrir toutes les facettes.

"Ce sera "super", selon votre expression, lorsque j'irai enfin en Europe! Mais je devrai attendre encore longtemps, je crois."

La jeune fille soupira tristement. Même si elle n'y avait jamais vécu, elle était d'origine fraçaise et son pays devait lui manquer. Elle avait accélérer le pas. J'en fit e même. Nous arrivions enfin au deuxième. C'est fou ce que les escalier peuvent être long parfois...
Lily m'expliqua qu'elle n'avait jamais quitter le japon mais qu'elle avait déjà vu quelques photos de Paris et de ses environs. Personnellement, je ne connaisais Paris que de nom...
Elle me dit que c'était magnifique. Je sourit.

"Je n'en doute pas. Mais ca doit-être très différent d'ici non?"

Le fait qu'elle dise 'super' en ajoutant 'selon votre expression' me fit retenir un petit rire. Elle devait avoir un sacré vocabulaire pour ne pas utiliser courament ce mot, qui pourtant est très courant...
Elle précisa qu'elle n'irait pas en Europe avant longtemps. Je le regardais, toujours en souriant.

"Tu pourra y aller quand tu aura 18 ans non? Après tout, tu sera majeur."

"Extrêmement différent, en effet. Les maisons sont différentes, les lieux aussi. Et même les gens! Les mentalités changent en fonction des continents et parfois même des pays, alors je ne vous dis pas! La France est à l'autre bout du monde..."

J'inspectai les environs avec attention pour être certaine de me repérer les prochaines fois. Il fallait que je m'habitue aux lieux qui m'étaient encore inconnus. Il ne me faudrait cependant pas longtemps pour réussir à m'y faire, bien que ce soit la première fois que je quitte réellement la maison.

Arrivés en haut de l'escalier, elle m'affirma que je pourrai aller dans mon pays d'origine lorsque je serai majeur, à dix-huit ans. Je lui souris mais sans plus.

"C'est une idée à laquelle j'ai déjà pensé. Mais hélas je crains que cela ne soit guère possible dans l'avenir non plus. Enfin, peut-être qu'un évènement spécial pourrait arriver, qui sait! Il ne faut jamais cesser d'espérer, car les rêves donnent de la force."

Cette philosophie, je la pratiquais depuis des années. J'aimais beaucoup m'évader dans des rêves inspirés des livres que je lisais et des histoires que me racontaient mes parents et mon frère. Même si je n'avais jamais manqué de rien, il ne m'était pas interdit de rêver, tout de même!

"C'est sur qu'on ne doit pas avoir les même mentalités...Ce serait plutôt anoramle si s'était la cas...Tu imagine, si le monde entier pensait la même chose? C'est sur que sa arangerait bien des conflits mais bon...Il n'y aurait plus de surprise,...La vie serait monotone."

Je n'étais pas sure de m'être bien fait comprend, mais au moins, je me comprenais moi même...c'était déjà ça.
La jeune fille inspecta les environs, surement pour se repérée. Je lui montrais un couloir en lui indiquant de me ssuivre.
Elle continua en disant qu'il n'y avait pas beaucoup de chance pour qu'elle puisse aller en France. Mais elle restait confiante, disant que les rêves donnaient de la force. J'eu un petit rire intérieure.
Ca faisait longtemps que je ne rêvais plus...et sa conception du rêve me plaisais bien. Comme quoi, elle avait aussi l'air d'avoir des bons côtés.

"Il ne faut jamais désesperer. Tout peut-arriver. Le meilleur...comme le pire."

J'avais un peu baissé la voix sur mon dernier mot. Je m'étais un peu perdue dans mes pensées en disant cela. Je soupirais en reprenant mes esprits et lui sourit.

"Nous y somme presque. Voici le couloir des chambres des filles. Maintenant, il ne reste plus qu'à trouver la tienne."

"Si le monde entier pensait la même chose? Oui cela éviterait bien des conflits, mais en créerait d'autres. Et parfois, mieux vaut se contenter de ce que l'on a plutôt que de désirer ce que l'on a pas, car cela peut s'avérer beaucoup moins idéal que dans notre pensée première."

J'avais lu cela dans plus livres. En général, c'était la moral de certaines histoires qui pouvaient s'avérer passionnantes!

"Mais la vie pourrait être monotone. A vrai dire, on ne peut jamais connaitre ce qui ne nous appartient pas.."

Elle m'affirma que j'avais raison de ne jamais désespérer, puisque tout pouvait arriver. Mais sa dernière phrase eut le don de m'intriguer, tout autant que de me faire très légèrement frissonner. Qu'entendait-elle par là? Le plus simple était encore de le lui demander. Mais devant sa mine perdue, je préférai me retenir malgré tout. Elle finit d'ailleurs par me sourire en m'informant que nous n'étions plus très loin.

"Je suis chambre numéro huit. Mais je ne sais pas où elle est. Combien y a-t-il de couloirs ici?"

Je regardais Lily sans trop avoir compris ce qu'elle venait de dire.
Enfin...j'avais compris le fond mais bon, je ne cherchais pas à comprendre plus non plus.
Elle me dit ensuite qu'elle était chambre numéro huit. Elle me demanda également combien il y avait de couloirs dans le pensionnat.
Je réfléchit un moment avant de lui réponre.

"Et bien,...je ne sais pas trop en fait. Je n'ai jamais compter...Mais il y en à quelques uns."

J'avancais dans le couloir et m'arretais devant la chambre huit. Je lui montrais la porte avec en souriant.

"Et voila ta chambre. Bienvenu dans ta deuxième maison si l'on oeut dire."

[Je fais le prochain post dans la chambre ^^ ]

~> Débarquement [Suite], Dortoir des filles, Chambre N°8